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Oran toujours insalubre : Entre mauvaise gestion et incivisme

17 Octobre 2009 , Rédigé par Samir Ould Ali Publié dans #Oran

S’il est communément admis qu’Oran est l’une des wilayas les plus insalubres d’Algérie - le déplorable constat a été fait par tout le monde, du simple citoyen au premier ministre - il faut également se rendre à cette évidence que la ville d’Oran est en tête du classement des communes oranaises les plus sales. Non seulement en raison de la quantité des déchets produits chaque jour par chaque habitant (environ 0,7 mètres cubes, soit quelque 1.000 tonnes  jours) et du manque de civisme de nombreux oranais qui ne se soucient visiblement pas de leur cadre de vie - même s’ils sont les premiers à ostensiblement étaler leurs connaissances environnementales et à pointer la responsablilités des dirigeants - mais aussi et surtout en raison du fait que la commune d’Oran est l’une des plus riches d’Algérie et qu’elle dispose de tous les moyens humains et matériels qui lui permettent de se débarrasser de cette étiquette pas très reluisante qui lui colle depuis de très longues années : «C’est la stratégie de collecte des déchets et de nettoiement qui est inefficace», assurent des élus de l’ancienne équipe communale - dont le mandat était tout aussi insalubre - alors que, lors d’une récente réunion de l’exécutif communal, l’actuel maire, Sadek Benkada, s’en prenanit aux organisateurs de la 16ème conférence mondiale sur le gaz naturel liquéfié (GNL16) qui n’avaient pas encore débloqué le moindre centime pour prendre en charge l’hygiène de la cité. Il ets vrai que depuis l’annonce de sa tenue en avril 2010, ce rendez-vous mondial occupe le tout-Oran et des dizaines de chantiers sont ouverts partout dans la ville : de nouvelles trêmies et de nouvelles routes sont en cours de réalisations, l’itinénaire du tramway se dessine plus nettement, le nouveau Centre des Convention d’Oran qui doit accueillir les délégués avance à pas de géant… bref, toute l’attention se concentre sur le rendez-vous d’avril qui mettra (encore une fois) la capitale de l’ouest sous les feux de la rampe. Le ministre de l’Energie lui-même se déplace très régulièrement à Oran pour suivre personnelement l’avancée des travaux de préparation du GNL16.


Le défi du GNL16

Malheureusement, le volet hygiène et salubrité demeure en deça des attentes, malgré le renforcement des moyens de collecte des ordures ménagères notamment la décision, prise en mars dernier, de procéder au recrutement de 1.200 travaileurs chargés de l’hygiène et de l’entretien des espaces ou l’opération «Oran ville propre» lancée voilà deux années par la commune pour «sensibliliser le citoyen à la nécessité de faire attention au cadre de vie et à la nécessité de changer de comportement», comme le précisent les promoteurs. A l’évidence, cela n’a pas eu l’effet escompté sur «ce citoyen» - qui continue de jeter ses déchets n’importe où, n’importe comment - ni sur les structures communales: «Nous avons beau éliminer les points noirs, ils reviennent tout le temps», déplorent les communaux en rappelant les opérations de dératisation et de désinsectisation qui n’empêchent pas non plus pas la prolifération des rats et des maladies. Ajoutés à l’incivisme dénoncé des citoyens, le premier responsable de la direction de l’hygiène et de l’assainissement reconnaît même que 70% du parc roulant de sa structure sont immobilisés alors que la cité doit être quotidiennement débarrasée de quantités d’ordures ménagères oscillant entre 600 et 1.000 tonnes.

A l’évidence, même s’ils doivent être renforcés, les moyens matériels et ressources humaines exitent. Il ne manque que la stratégie appropriée.

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