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Oran : Le marché des articles scolaires s'emballe

7 Septembre 2009 , Rédigé par Samir Ould Ali Publié dans #Oran

Les articles scolaires ne seront pas plus chers que l'année passée. C'est ce qu'avancent la majorité des libraires et des grossistes spécialisés de ce créneau à J-9 de la rentrée scolaire. Pour les raisons de cette stabilité des prix, ils sont unanimes à expliquer que c'est comme depuis deux ou trois ans, l'offre est égale, voire supérieure à la demande, une constante chez les fournisseurs asiatiques qui restent les premiers pourvoyeurs de ces articles pour le marché algérien pour leurs tarifs très concurrentiels.
La foire de Canton, en Chine, est très prisée par les importateurs nationaux pour la diversité des gammes exposées. D'ailleurs, plusieurs grossistes déclarent que pour cette année, leur approvisionnement n'a concerné que certains articles, vu que le stock de l'année dernière leur permet de faire face à la demande de cette année. Les seuls produits achetés en petites quantités sont les pâtes à modeler et les peintures, du fait qu'elles sont périssables. De leur côté, les quelques producteurs nationaux qui sont encore actifs vont dans le même sens en estimant que les prix des matières premières après les turbulences de l'année 2008, suite à la crise financière mondiale, se sont stabilisés.
Aux alentours du boulevard Maâta et des rues adjacentes, une activité règne depuis quelques jours et ce sont des dizaines de conteneurs qui sont déchargés chaque jour, du fait que c'est à partir de cette zone que s'approvisionnent les libraires de tout l'ouest du pays. Les marchands de gros sont satisfaits et ne prédisent aucune pénurie. De plus, la gamme de produits est très large et à des prix selon les moyens de chaque consommateur. Il y a la basse gamme provenant notamment de Chine mais qui est demandée par son design et ses couleurs attirantes pour les enfants et il y a la qualité supérieure, notamment en provenance d'Europe, surtout centrale, mais à des prix relativement plus chers. Selon eux, la demande est plus importante pour les produits asiatiques, dont les prix restent difficiles à concurrencer même par une timide production locale, mais de meilleure qualité. Le seul produit qui demeure local est le cahier et ceci s'explique par toutes les mesures incitatives de l'Etat en direction des fabricants nationaux. Mais le plus gros des clients sont les vendeurs informels de la ville nouvelle et des marchés hebdomadaires qui étalent leurs marchandises à même le sol.
Côté tabliers, cette année, les deux coloris, le rose et le bleu conformément à la directive du département ministériel de Aboubakr Benbouzid, sont déjà sur les étals des commerçants, notamment ceux de la ville-nouvelle. Les nouvelles collections de tabliers recommandés par le ministère de l'Education, notamment en ce qui concerne les couleurs, diffèrent selon le niveau et le sexe. Les prix sont différents dans les magasins et les marchés. Les prix de la production locale de blouses correspondant aux couleurs recommandées par le ministère varient entre 250 et 500 dinars. Ce sont, à quelque chose près, les mêmes prix que propose la production chinoise, dont le coût varie entre 200 et 500 dinars. Pour les tabliers d'importation, les prix sont plus élevés et oscillent entre 400 et 700 dinars.
Reste le manuel scolaire, qui demeure le monopole des imprimeries de l'Etat et dont le contenu, par souci de répondre au programme officiel, est défini par le ministère de l'Education nationale. On assure à l'Office régional du livre scolaire qu'aucun titre n'est manquant et que les établissements scolaires seront approvisionnés avant même la rentrée, fixée au 13 septembre prochain. S'agissant des prix, la réduction de 10% décidée pour cette année a été accueillie favorablement par les parents.
Concernant les cartables, c'est la fourniture scolaire la plus chère. Le prix de la production locale et chinoise oscille entre 600 et 1.200 dinars. Les cartables de meilleure qualité sont proposés à partir de 2.000 dinars et plus. Les trousses, également, sont variées en modèles et en couleurs : des trousses pour filles et d'autres pour garçons. Elles sont proposées entre 50 et 100 dinars, selon la qualité. Les cahiers, eux aussi, sont vendus entre 20 et 120 dinars.  Il est à signaler que les parents d'élèves ont commencé à se rendre aux marchés et magasins de la capitale pour acheter les affaires scolaires et les habits en prévision de la rentrée fixée pour le 13 septembre. Seule satisfaction pour les parents : ils n'auront pas à acheter d'autres habits neufs pour l'aïd qui viendra une semaine après la rentrée.
Une virée dans les marchés fait constater que la production chinoise reste la préférence des petites bourses. Même si les prix sont abordables globalement, la coïncidence de la rentrée sociale avec le mois de ramadhan grève quelque peu les budgets. Une femme rencontrée dans un marché hebdomadaire, venue acheter les articles scolaires à ses trois enfants, nous dira qu'elle se contente de la production chinoise : «Les affaires sont de bonne qualité, je me contente de la production chinoise. Après tout, ce sont des affaires pour les études et non pour faire la guerre avec !». Il faut compter que les prix des livres scolaires, l'achat des vêtements et des affaires scolaires (made in China) pour trois enfants dépasseront les 8.500 dinars. Reste que beaucoup de familles démunies ayant des enfants scolarisés attendent de recevoir gratuitement le trousseau scolaire de la part des pouvoirs publics, des institutions élues et du mouvement associatif.
(Q.O - 07 sept 09)

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