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Chama oua alam nakhil ou la concrétisation d'un "rêve arabo-arabe"

1 Août 2009 , Rédigé par Samir Ould Ali Publié dans #Festival Film Arabe d'Oran (3)

Le making of de la coproduction algéro-tunisienne Chama oua alam nakhil (littérlament Chama et la douleur des palmiers), a été présenté hier à Oran en marge de la troisième édition du festival du film arabe: "Nous voulons montrer que lorsque les volontés existent, il est possible de réaliser des films 100% arabes", ont insisté le réalisateur tunisien Abdellatif Benamar et la productrice algérienne Nadia Charabi. Accompagnés de Hassan Kechach, l'un des rôles principaux, et Farid Aouameur, qui a assuré la musique du film, les deux responsables ont déploré que les festivals du film arabes (dix qui se tiennent annuellement) ne constituent pas encore des espaces de rencontres efficaces permettant aux cinéastes des différentes nationalités d'élaborer des projets communs: "Un festival digne de ce nom est celui qui me donne les moyens d'être cinéaste et non pas spectateur", a encore estimé Abdellatif Benamar en préconisant que "pour le bien du cinéma arabe, il faut revoir le rôle des responsables politiques et culturels".
Abdellatif Benamar s'est également emporté contre les médias qui s'intéressent beaucoup plus aux péripéties des des acteurs et actrices occidentaux que par les difficultés éprouvées par le cinéaste arabe : "La presse ne s'intéresse à nous que lorsque le film est fin prêt, jamais en amont lorsque nous avons toutes les peines du monde à réunir les conditions nécessaires à la réalisation d'un film".
De son côté, Nadia Charabi a fustigé l'absence d'une politique arabe de production des films arabes et le manque d'enthousiasme des responsables politiques pour la chose culturelle. La productrice algérienne a aussi indiqué que Chama oua alam nakhil a été majoritairement financé par le ministère tunisien de la culture, celui de la culture algérienne s'étant contenté d'une contribution.
L'histoire de Chama oua alam nakhil tourne autour des événements de Bizerte de 1961 et la quête menée par la jeune Chama, rôle joué par l'actrice tunisienne Leila Ouez, à propos de la mort de son père lors de ces événements: "J'ai aussi voulu évoquer le rôle des intellectuels dans la falsification de l'histoire", a conclu le réalisateur tunisien dont c'est la deuxième participation à la réalisation d'un film algéro-tunisien. Le premier remonte à 1981 avec Aziza, film réalisé par le défunt Youcef Sahraoui.
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