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Qui empêche la libération des détenus algériens en Lybie ?

21 Juillet 2009 , Rédigé par Samir Ould Ali Publié dans #Revue de Presse

L’affaire des Algériens détenus dans la prison d’El-Jadida en Libye connaît un énième rebondissement… C’est, en tous cas, ce que suggèrent les déclarations du porte-parole des familles de ces détenus, Abdelkader Kassimi, qui fait état d’une correspondance qui devait être remise hier au ministère des Affaires étrangères.
Le contenu de cette lettre, tel que révélé hier par la chaîne de télévision Al Mustaquilla, est un «SOS adressé au ministre pour une intervention rapide en faveur de ces détenus». Dans cette missive, les familles des prisonniers demandent également au ministre de revoir fondamentalement la démarche quant à la manière de prendre en charge ce dossier qui se caractérise par des non-dits et par une opacité de la part des autorités officielles. Ces dernières sont accusées implicitement de n’avoir pas fait ce qu’il fallait faire pour abréger le calvaire de la cinquantaine de prisonniers qui croupissent des les geôles libyennes. Dans ces déclarations, Abdelkader Kassimi s’en prend sans ménagement au fils de Kadhafi, Seif El-Islam, qu’il accuse d’avoir torpillé l’accord conclu récemment entre l’Algérie et la Libye portant sur un échange de prisonniers.
Ce dernier avait, selon Kassimi, exigé que cet échange concerne même des ressortissants libyens arrêtés en Algérie pour des activités de terrorisme. Ce que les autorités algériennes refusent en considérant que l’échange en question ne doit concerner que les prisonniers de droit commun, d’autant plus qu’au moment de la signature de l’accord il n’a jamais été question de prisonniers impliqués dans le terrorisme.
Par ailleurs, le porte-parole des familles croit savoir que les autorités libyennes vont prochainement procéder au transfert de détenus de la prison d’El Jadida vers d’autres lieux offrant de meilleures conditions carcérales. Sauf que les Algériens ne sont pas concernés par cette procédure. Ce qui signifie que leurs souffrances vont se prolonger avec risque de décès pour nombre d’entre eux qui souffrent de maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension, l’arthrose.
«Ce n’est pas la première fois que ce type de transfert est organisé, mais chaque fois les Algériens en sont exclus», explique le porte-parole des familles qui avoue son «incapacité» à comprendre les raisons de cette «discrimination».
Outré par l’attitude des autorités libyennes, le porte-parole des familles menace de ne pas se taire et avertit que
«tous les moyens seront tentés pour aboutir à l’application des dispositions de l’accord signé l’année dernière».
Dans sa diatribe, Abdelkader Kassimi n’épargne point les autorités consulaires algériennes en Libye pour leur manque de fermeté. La sortie d’Abdelkader Kassimi, au nom des familles des prisonniers, nous amène à poser au moins trois questions: Pourquoi les autorités libyennes refusent-elles l’application de l’accord? Pourquoi les autorités algériennes se montrent, à ce point, timorées dans le traitement de ce dossier? Y a-t-il des dessous politiques dans cette affaire?
(V.O - 21 juillet 2009)
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